Avocat à Nantes – Me Cottineau Droit des victimes & divorce

Le divorce pour faute

Avocat à Nantes divorce et droit des victimes

Divorcer pour faute

Dans ce type de divorce pour faute, l’époux qui est en demande doit démontrer une violation grave et renouvelée des devoirs et obligations du mariage.
 

Le divorce pour faute est défini par l’article 242 du code civil comme étant celui qui « peut être demandé par l’un des époux lorsque des faits constitutifs d’une violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations du mariage sont imputables à son conjoint et rendent intolérable le maintien de la vie commune. »

 
Il s’agit d’un divorce qui est généralement réservé aux situations extrêmes : violences conjugales, adultère, infidélité, tromperies répétées, désintérêt pour la famille, défaut de soins ou d’attention à l’égard des enfants, abandon de domicile conjugal….
 

Les caractères de la faute

La violation doit être :

  • grave ou renouvelée
  • et rendre intolérable le maintien de la vie commune.
  • La loi implique donc une certaine gravité du comportement ou de l’acte reproché pour que la faute puisse être retenue.
     

    Un divorce contentieux et conflictuel

    La principale difficulté de ce type de divorce pour faute réside dans le fait que l’époux qui sollicite le prononcé du divorce aux torts de ce conjoint, doit en apporter la preuve avec le risque que le Juge aux Affaires Familiales JAF considère que les preuves ne sont pas suffisantes.

    L’autre difficulté est qu’il s’agit d’un divorce dont la durée de la procédure est longue.

    Cette durée entraîne évidemment des coûts de procédure importants.

    Enfin, le divorce pour faute est un type de divorce très conflictuel dont la forme même aggrave souvent les conflits entre les époux.

     

    ⇒ Néanmoins, à tout moment, les parties peuvent décider de signer un procès-verbal d’acceptation du principe de la rupture et de faire homologuer un accord sur les modalités du divorce. »

     

    Il est à noter que même si vous êtes engagés dans une procédure de divorce conflictuel, il est dorénavant possible de changer de type de divorce. Le système de passage d’un type de divorce contentieux à un divorce moins conflictuel, pendant la procédure, s’appelle « passerelle ».

  • article 247 : passerelle vers un divorce par consentement mutuel
  • article 247-1 : passerelle vers un divorce accepté
  • article 247-2 : passerelle d’un divorce pour altération du lien conjugal vers un divorce pour faute, si demande reconventionnelle en divorce pour faute.
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    Quelles sont les principales étapes du divorce pour faute ?

     

    1ère étape : Le dépôt d’une requête en divorce

     

    2ème étape : Convocation devant le juge aux Affaires familiales

     

    3ème étape : Assignation en divorce

     

    4ème étape : Les audiences de Procédures

     

    5ème étape : La décision du juge aux affaires familiales

     

    Peut-on faire appel des décisions du Juge des Affaires Familiales ?

     

    En cas d’appel :

     
    ⇒ Faites valoir vos droits
     
     



     

    Quelques définitions de termes juridiques liés au divorce pour faute :

    Biens propres
    » Les vêtements et linges à l’usage personnel de l’un des époux ou les instruments de travail nécessaires à la profession de l’un des époux. Il s’agit principalement de tous les biens acquis avant le mariage ou lors d’un legs, d’une succession ou d’une donation.

     

    Désaveu de paternité
    » Action en justice par laquelle le mari tente de prouver qu’il n’est pas le père de l’enfant de sa femme, et conteste donc la présomption légale de paternité.

     

    Curatelle
    » Mesure judiciaire destinée à protéger un majeur qui, sans être hors d’état d’agir lui-même, a besoin d’être conseillé ou contrôlé dans certains actes de la vie civile. La curatelle n’est prononcée que s’il est établi que la mesure de sauvegarde de justice serait une protection insuffisante. Il existe plusieurs degrés de curatelle (simple, renforcée, aménagée). Le juge des tutelles désigne un ou plusieurs curateurs.

     

    Emancipation
    » L’émancipation confère au mineur une capacité juridique presque complète qui met fin à l’autorité parentale des parents. Les demandes d’émancipation des mineurs âgés de plus de 16 ans relèvent de la compétence du Juge des Tutelles.

     

    Juge aux affaires familiales
    » Le Juge aux affaires familiales (JAF) est un juge unique du Tribunal de grande instance spécialisée dans les affaires familiales (Articles L 213-3 et suivants du Code de l’organisation judiciaire ). Il connaît notamment : du divorce et de la séparation de corps. Des actions liées à : la fixation de l’obligation alimentaire, de la contribution aux charges du mariage et de la contribution à l’entretien et à l’éducation des enfants ; l’exercice de l’autorité parentale ; la révision de la prestation compensatoire ou de ses modalités de paiement ; Du changement de régime matrimonial.

     

    Juge des tutelles
    » C’est un magistrat dont le rôle est d’organiser et d’assurer le fonctionnement d’un régime de tutelle, de curatelle ou de sauvegarde de justice applicable à une personne (mineur, majeur incapable, majeur souffrant temporairement d’une incapacité, etc.). Dans le cadre d’une tutelle, le juge des tutelles se voit notamment confier les pouvoirs de nommer le tuteur, de fixer la durée du placement sous tutelle, ou d’éventuellement nommer un conseil de famille.

     

    Libéralités
    » Les donations effectuées à l’époux fautif, antérieurement au prononcé du divorce, seront désormais valables. Ces libéralités, portant sur des biens présents, ne dépendent plus de l’existence d’une faute de l’un des époux.

     

    Liquidation de la communauté
    » Détermination de l’actif à répartir entre les bénéficiaires et l’époux survivant et répartition des dettes restant dues par chacun.

     

    Mise en demeure
    » Acte formel par lequel un créancier demande à son débiteur de s’exécuter. Elle peut être faite par acte d’huissier, par lettre ou par la réalisation d’un événement sur lequel se sont accordés les parties.

     

    Séparation de biens
    » La « séparation de biens » est un des régimes que peuvent choisir les futurs époux pour régler leurs rapports patrimoniaux. Le régime de la séparation de biens est institué par un contrat dressé en vue du mariage par un notaire. Dans ce régime, tous les biens de l’un ou de l’autre des futurs époux, qu’ils soient meubles ou immeubles, acquis avant ou pendant le mariage, sont soumis à l’administration, à la jouissance et à la libre disposition de celui qui en est propriétaire.

     

    Séparation de la propriété
    » (démembrement de propriété) : lors d’une succession, division du droit de propriété en deux droits distincts : l’usufruit et la nue-propriété.

     

    Séparé de corps
    » qui est autorisé par le juge à ne plus vivre sous le même toit que son conjoint sans être divorcé.

     

    Séparé de fait
    » qui ne vit plus sous le même toit que son conjoint alors que le juge n’a pas donné encore son autorisation.

     

    Tutelle
    » Institution permettant de protéger par voie de représentation certains mineurs ainsi que les majeurs dont les facultés mentales sont gravement altérées.

     



     
    Voir également les autres types de divorce prévus par la loi :

     

     
     
    Dernière mise à jour le : 07/09/2023
     

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