L’herbicide est-il à l’origine du décès d’un agriculteur de la région ? Non, dit le tribunal. Désarroi de la veuve. Me Stéphane Cottineau, avocat nantais, ne cache pas sa « déception », ni celle de sa cliente, veuve d’un agriculteur de Saint-Etienne-de-Montluc ayant succombé en avril 2010 à une maladie du sang à l’âge de 69 ans.
Empoisonnement aux pesticides ?
La famille du défunt est convaincue que ce décès est lié à l’usage massif d’un herbicide contenant du benzène ou des dérivés, composés volatils dont la nocivité est avérée. Las. Hier, le tribunal des affaires de sécurité sociale de Loire-Atlantique a débouté la veuve de sa demande de reconnaissance de la pathologie au titre de la maladie professionnelle.
« Le tribunal ne conteste pas l’exposition de la victime au benzène mais estime qu’il n’y a pas d’éléments d’information suffisants de nature à contredire les avis des deux centres régionaux de reconnaissance de maladie professionnelle qui ont étudié ce dossier », note, avec regret, Me Cottineau.
Ces centres, dont l’avis est consultatif, ont conclu à l’impossibilité d’établir un lien de causalité entre l’apparition de la maladie et l’usage du produit phytosanitaire.
Brandissant des analyses réalisées par le centre hospitalier universitaire de Poitiers établissant « la dangerosité du benzène », Me Cottineau envisage, avec sa cliente, « de faire appel ».
Article paru dans le Journal Presse-Océan
